Soins et autres humanités...

Dan conduisit Lyn jusqu'à son immeuble. (Début de l'histoire ici)

Il la fit monter au 18° étage par l'ascenseur, tourna sa clé dans une serrure, et la porte s'ouvrit sur son appartement.

C'était un loft assez spacieux, meublé selon les dernieres modes: un bar imitation bois séparait une cuisine à l'americaine qui n'avait apparemment jamais servie d'un petit salon meublé d'un canapé mauve et de deux petits fauteuils aux pieds en métal torsadé, ainsi qu'une table basse et une télévision posée sur un mini-bar en verre et acier. Une porte donnait sur une chambre contenant un lit aquatique (un matelas gonflé d'eau, NDLR) et une commode. Une grande penderie et un secretaire complétaient ce tableau.

Une porte donnait aussi sur une autre pièce, dont la destination était mal définie.
- Asseyez-vous, je reviens.

Il fouilla dans la penderie, fit jouer un déclic, et un panneau s'écarta. Il sortit une trousse de secours et un nécessaire à sutures.
- Bien, si vous voulez bien remonter votre manche, je vais pouvoir nettoyer cette plaie

Durant le chemin jusqu'à l'appartement, Lyn n'avait pas décroché un seul mot. Elle s'assit sur un fauteuil, enleva son manteau et remonta sa manche. La plaie saignait toujours et commencait à lui faire mal. En entrant chez Dan, elle avait jeté un rapide coup d'oeuil dans le miroir. Elle était encore plus pâle qu'à l'ordinaire.
Elle profita de l'absence de Murray pour aller à un moment de faiblesse, enfouissant sa tete dans les mains. Elle tremblait. Evidemment, à chaque fois que Lyn commencait à être un peu faible, ses crises de spasmophilie menacaient de recommencer. Elle inspira un bon coup et essaya de se contrôler.

Lorsque le chassseur de primes revint dans la pièce, elle se redonna une contenance et releva la tête. Pour la premlère fois depuis qu'elle était entrée, elle remarqua le mobilier. Ou les affaires marchaient vraiment très bien pour lui ou il avait une autre source de revenus : les meubles qui se trouvaient dans ce salon équivalaient à au moins un mois de salaire pour le chasseur de primes moyens. Cet homme était bien plus mystérieux qu'il n'y parraissait. Qui était-il ?
Lui-même l'avait cuisinée pour obtenir des détails sur son identité, elle s'estimait en droit de faire la même chose :

- Je suis impressionée monsieur. Même si je ne fréquente pas énormément de chasseurs de primes, la plupart chez qui j'ai eu l'honneur d'aller n'avaient pas un appartement aussi richement meublé. Vos clients semblent plutôt généreux...

- Je suis impressionée monsieur. Même si je ne fréquente pas énormément de chasseurs de primes, la plupart chez qui j'ai eu l'honneur d'aller n'avaient pas un appartement aussi richement meublé. Vos clients semblent plutôt généreux...

Dan attendait un peu cette remarque, depuis qu'il savait qu'elle n'était pas une simple écervelée. Mais qu'elle ait frequenté des chasseurs de primes lui apparaissait comme une confirmation.

- Eh bien, je pourrais rétorquer que certains contrats sont plus juteux que d'autres, mais ce serait mal venu de frimer - Il resserra un peu le bandage- Dites-le-moi, si je vous fais mal- En fait, le mobilier de cet appartement correspond à peu près à ce qu'on m'a payé jusqu'ici, enfin, à peu de choses près, mais je n'ai pas besoin de ça pour gagner ma vie.

Il s'arreta pour farfouiller dans la trousse, prit une autre bande, et recouvrit la premiere.- En fait, ce sont des actions placées par mon père qui m'assurent ma subsistance. Et ne me demandez pas qui il est, je n'en ai aucune idée moi-même.

* Enfin... presque. Mais aprés cet incident...*

- Vous voulez boire quelque chose, tandis que je termine?